25 mai, 2013

Il suffit d'y croire !






Je dois vous dire que je ne suis pas féru des sites administratifs pas plus que je ne suis un fervent lecteur du journal officiel. Il m'est bien sur arrivé de tomber sur un de ces sites mais pour une recherche bien particulière. Sinon, qu'il soit de droite ou de gauche, ce que raconte BFM me suffit sans que je n'aie besoin de consulter gouvernement.fr.


Un ami m'a pourtant envoyé le lien suivant et j'ai été assez étonné. Je connais comme tout un chacun les incitations financières destinées à nous faire rouler en véhicule électrique. Je conçois donc que cette technologie encore balbuitiante n'est pas suffisamment au point pour être adoptée par tous sans un gros coup de pouce des pouvoirs publics. Il en va de même des éoliennes mais aussi des panneaux solaires dont les propriétaires en ce printemps plus que pluvieux doivent se lamenter.

Le propre d'une idéologie est toujours d'aveugler celui qui en est atteint. C'est une forme de paranoïa, elle tend à s'étendre à tous les secteurs et à cliver le monde en deux parties, ceux qui sont avec nous et ceux qui sont contre nous. La paranoïa à mon sens ne se soigne pas, elle se maintient ou croït sans cesse jusqu'à l'inévitable dont les faits divers sont remplis. S'agissant de politique, il en va de même. On connait tous l'histoire de ces vieux militants communistes, qui cent millions de mort plus tard et uen faillite de l'URSS avérée, vous expliquent que ce n'est pas le système qui est en cause mais la manière dont on l'a appliqué et voient en chacun de ceux qui voudrait leur opposer des faits objectifs un fasciste en puissance.

L'écologie en tant que système politique et non science me semble relever de la même nature que le militantisme communiste. Il ne s'agit donc pas tant de pointer du doigt les dégâts que l'on pourrait commettre à l'égard de la nature et du cadre de vie, ce qui est louable en soi, mais d'ériger un homme nouveau, un homme dressé par le système, coupable ontologiquement et soumis à une nouvelle forme de dictature non plus rouge mais verte. C'est une nouvele religion comme a pu l'être le communisme avec ses saints, ses dogmes, son clergé, son paradis et son enfer et par dessus tout cela, Gaïa la déesse mère pour laquelle on est prêt à perpétrer n'importe quel sacrifice. Voici un sicèle qu'ils ont combattu l'Eglise et ses excès mais qu'ils perpétuent ce qu'ils semblaient détester en créan le même genre de systèmes inhumains. Certains semblent avoir un besoin viscéral d'appartenance à un groupe proposant des idées simplistes sur tous les domaines.

Le politicien professionnel n'ayant souvent pas vraiment d'idées si ce n'est d'amasser le plus de voix se fait ensuite fort d'enforucher telle ou telle lubie pourvu que cela lui fasse grignoter quelques voix le moment venu. Si l'écologie semble avoir le vent en poupe alors les uns feront un Grenelle de l'environnement pour bien montrer leur adhésion à cette prise de conscience tandis que les suivants mettront en place d'autres projets pour toujours montrer patte blanche et fédérer quelques personnes de plus.

C'est ainsi que ce lien nous apprend que l'incitation financière à l'achat de véhicules électriques sera encoreaugmentée mais que d'autres pistes sont aussi explorées. C'est ainsi que le gouvernement souhaiterait aussi que les sociétés d'autoroute puissent proposer un péage préférentiel aux possesseurs de véhicuels électriques. Cela me semble aberrant dans la mesure ou il me semble que lesdits véhicules ne possèdent pas une autonomie excédant cent cinquante kilomètres (et encore je suis large) et qu'il faut plus de six heures pour en recharger les batteries. Imaginez le temps de parcours sur un Paris-Marseille ? 

On est en droit de se demander dans quel cerveau malade a pu germer une telle idée ou sinon quel est le piètre niveau intellectuel de nos élus capables de proposer de telles mesures. On a parfois l'impression d'assister à des jeux d'enfants, ceux que l'on a tous pratiqués et dans lesquels on commence par "on n'a qu'à dire qu'il y aurait ça et que l'on ferait ça". Voilà, avec un "onnakadir", on peut effectivement tout envisager, tout proposer. A la limite, que cela reste dans le cadre d'un brainstorming un peu fumeux au cours duque on recense toutes les propositions, même les plus farfelues, pourquoi pas. L'état d'enfant qui s'émerveille et ne se censure pas, peut avoir du bon. Mais qu'aucune censure liée au réel ne vienne ensuite interférer pour ne retenir que le possible me semble fou.

Cela me rappelle voici quelques années, quand le phénomène lié à SecondLife battait son plein. Des idiots incapables de réaliser qu'une seconde vie restait impossible puisqu'à part donner corps à une vie fantasmatique numériquement transposée en 3D, il était impossible d'être soi et un autre, imaginaient que ce métaunivers pourrait devenir un véritable enjeux de civilisation. 

J'étais allé voir et m'étais rendu compte que j'avais en grande partie raison et qu'à part quelques possibilités graphiques étonnantes permettant pourquoi pas à un artiste, architecte, etc, de faire de la 3D à moindre coût, le reste n'était qu'une resucée de la vraie vie, une sorte de site de rencontre en 3D avec des petits avatars qui s'aimaient et se détestaient ensuite, s'entendaient pour mieux se déchirer ensuite et que le monde réel avait encore de beaux jours devant lui. J'avais à l'époque discuté avec un builder (on appelle ainsi ceux qui réalisent des bâtiments sur SL) qui avait réalisé un monde assez splendide mais peu réaliste et qui avait convenu que c'était vraiment sympa de s'affranchir des limites de la physique. Lui au moins était réaliste et convenait que sa "seconde vie" n'était possible que pourvu qu'il s'affranchisse d'une part de réel : il était en pleine science-fiction et le savait.

Parfois et depuis des années, j'ai l'impression que les élus sont un peu isolés dans une sorte de SecondLife, chacun à sa manière, Second Life Mairie, SecondLife Conseil Général, SecondLife Elysée, à la manière des épisodes mettant en scène les SIMS. Mais tandis qu'il me semble que les SIMs soient une simulation qui veuille (en fonction des capacités de l'intelligence articielle) proposer une simulation de vraie vie, nos élus soient figés dans un monde parallèle privé de repères, une sorte de SecondLife éternel à l'image de ces Nolife qui nous font sourire ou frémir. 

On  n'est plus dans la simulation qui serait un système artificiel permettant de coller le plus en plus au réel pour l'appréhender, comme un simulateur de vol, mais dans un monde parallèle. Mauras en son temps parlait de pays légal et de pays réel mais le problème reste pertinent depuis. Les élites ont changé on adapté d'autre sformes de communication, sont issues d'un sérail différent qu'elle ne l'était voici un siècle mais rien ne change. On croit encore aux solutions idéales quitte à distordre la réalité pour y adapter les fantasmes. 

Voici bien des années, j'avais suivi un cours de sociologie clinique du travail. La matière bien qu'un peu fumeuse proposait aussi des pistes intéressantes pour réfléchir au management, à la souffrance au travail et à d'autres problèmes liés à l'activité en général. Hélas pour moi, cette année le titulaire de la chaire n'avait pas assuré le cours mais l'avait confié à un allocataire de recherche normalien. Je ne me souviens plus exactement du statut de ce jeune type mais toujours est-il qu'il venait d'être diplômé de normale-sup et qu'il devait donner des cours. Durant deux heures, je l'avais entendu gloser sur la notion d'entreprise démocratique entonnant les vieilles lunes soixante-huitardes ayant fait long feu depuis longtemps mais réactualisées par ses soins. 

Et il parlait, parlait et moi je souriais. A la fin de son exposé, il m'avait demandé ce que j'en pensais et parce que ce type devait avoir à peu près le même âge que lui, je lui avais juste répondu que moi aussi, étant petit j'adorais construire des tas de trucs avec mes légos et que plus on m'en donnait, plus mes bâtiments étaient importants, indépendamment du fait que je ne sois pas sur aujourd'hui qu'un seul ait pu être réellement construit sur terre. 

Il n'avait pas digéré mon commentaire et avait tenté de me répondre techniquement. Je lui avais juste dit qu'il pouvait utilement diriger n'importe quel service de n'importe quelle entreprise durant deux ans puis revenir nous parler de l'entreprise démocratique. J'avais été quelques années avant moi aussi farci de théories de management données par des profs agégés n'ayant jamais rien dirigé d'autre que des thèses pour ne même pas vouloir argumenter. 

Il ne s'agissait pas d'opposer la pensée aux faits mais simplement de comprendre que l'étude de la physique ne vous fera pas monter un mur droit tout autant que l'ignorance des lois de la physique ne vous permettra pas de monter le même mur droit même si vous êtes un manuel avéré.

La croyance est un leurre. Comme s'il suffisait d'y croire pour qu'une technologie balbutiante, qui sera peut-être finalement uen fausse piste si des sources d'énergie alternatives ou d'autres techniques même pas encore imaginées étaient trouvées, devienne efficace.

Allez les p'tits gars, on y croit, on croise les doigts, et on y va, on achète tous une Renault Zoe !


5 Comments:

Blogger El Gringo said...

La voiture électrique est une connerie...

la moto électrique? Pouah!

Le camion électrique, par contre, c'est silencieux, parfait pour les attentats!

25/5/13 11:33 PM  
Blogger philippe psy said...

Ah tu vois Gringeot, tu y viens toi aussi ! Bravo !

26/5/13 4:20 AM  
Blogger Maxime said...

Le politique souhaitant réduire le montant des péages visait peut-être le duplex A86 (il est vrai que ne produisant pas de CO2, une voiture électrique usera moins la ventilation du tunnel), d'autres tunnels à péages (Ste Marie aux Mines, Mont Blanc), ou les campagnards qui font régulièrement des trajets de 40-50 km pour rejoindre la capitale régionale. (mais il me semble que la qualité de l'air est moins un problème en campagne qu'en ville).

Par contre, il y a de quoi se demander quels cerveaux malades en sont à perdre de l'argent dans l'écologie quand on voit la gueule du déficit budgétaire. Dans un pays où l'Etat représente déjà 57% du PIB.

26/5/13 3:46 PM  
Blogger philippe psy said...

@Maxime : en d'autres temps, certains élus avaient jugé opportun de transformer la Bièvre ne égout, ne nous étonnons donc pas de ce retour de bâton.

26/5/13 3:58 PM  
Anonymous Anonyme said...

J'ai souvent cette sensation étrange que les gens "jouent" dans leur vie et dans leur profession comme ils jouaient quand ils étaient enfants.
C'est troublant, et ça me fait peur...

Moi étant jeune je démembrais les poupées. Heureusement, j'ai grandi, je n'interagit pas avec les gens et les situations comme je le faisais avec mes jouets...

27/5/13 12:04 PM  

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