14 mai, 2013

Nouvelles du front ! Bis repetita placent


Alors cette année, il y a aussi eu le cas de cette femme qu'un neurologue fort connu m'a laissé comme on laisserait un paquet de linge sale chez son teinturier. Pas un mot, pas une explication, que dalle ! Une fois assise face à moi, et alors que demandais qui l'avait adressée à moi, la brave femme m'a juste dit qu'elle consultait le professeur X et qu'il lui avait dit beaucoup de bien de moi. D'ailleurs, est-ce bien cette personne qui me l'a adressée, je n'en sais rien. Je sais qu'elle a pris rendez-vous, qu'elle était à bout, lassée d'aller et venir de médecin en médecin et qu'elle a échoué chez moi parce qu'on lui avait juste dit que "j'étais très bien".

Bon, d'une part j'étais étonné qu'un homme aussi illustre connaisse le tâcheron que je suis et enfin je me disais que si cet agrégé glorieux n'avait pas trouvé ce qu'elle avait, je ne voyais pas comment moi j'allais trouver. Bon, enfin, je n'étais pas aussi modeste que moi parce que je sais quand un médecin un peu connu m'adresse quelqu'un, c'est qu'il n'a rien trouvé et se débarrasse d'un cas encombrant chez le psy.

Que ce gros fainéant n'a fait que le strict minimum, c'est à dire que ce qui concerne sa putain de spécialité,  et qu'il dégage son patient chez moi, histoire de faire quelque chose, en lui disant que c'est psy, comme si cette explication foireuse pouvait servir de diagnostic destiné à couvrir si ce n'est son incompétence, tout du moins sa non implication. Alors certes, il doit avoir plus de cas qui frappent à la porte de son cabinet, que moi au mien, je n'en disconviens pas.Mais bon, quoi, merde à la fin, je ne suis pas le dépotoir !

Moi je m'en fous parce que je pense assez bien connaitre mon boulot et que je ne suis pas du genre à psychologiser pour un rien. Les explications scénaristiques à la Hitchcock dans lesquelles, on parle d'un souvenir inconscient issu d'un trauma réactualisé par une situation qui aurait entrainé un machin, ce n'est pas trop mon truc à moi. Non que je sois crétin et borné, mais simplement que ces explications là se manipulent avec doigté et une extrême prudence ! Les patients sont souvent aussi crédules qu'ils sont menteurs, alors il ne s'agirait pas de leur provoquer de faux souvenirs induits ! Donc autant rester carré dans l'approche des "cas".

Alors cette brave dame âgée de près de soixante-dix ans me dit que depuis quatre ans, elle tombe tout le temps, d'abord en avant puis en arrière. Tiens donc me dis je, mais en quoi serais-je concerné par les malheurs de cette pauvre dame parce que je ne suis ni neurologue, ni ophtalmologue et encore moins rhumatologue, spécialités qui me semblent plus concernées par ces symptômes que la mienne.

Durant quelques séances, j'écoute, je classe, je trie, le laisse parler. Le discours est intelligent et cohérent, cette femme est cultivée et issue d'un excellent milieux, son parcours professionnel bien qu'émaillé d'incidents dus à des événements de vie est un sans faute. Curieusement, alors qu'elle se présente comme quelqu'un de faible, moi je constate beaucoup de courage et un sens de l'adaptation aux circonstances plutôt étonnant.

Mais comme parfois les gens mentent comme des arracheurs de dents, je me tiens gentiment en embuscade, traquant le moindre faux-pas, le plus petit enjolivement de discours, l'incohérence qui ferait capoter toute la belle histoire qu'elle me raconte. Sincèrement, je n'ai aucune raison de douter d'elle. C'est une femme bien qui me semble simplement confronté à un phénomène que les médecins n'expliquent pas et qui a échoué dans mon cabinet comme un débris rejeté par la science officielle. Si on ne trouve pas, si on ne comprend pas, on ne se remet pas en doute, on ne tente pas de reconsidérer le problème, on se dit juste que c'est psy.

C'est amusant de voir combien des gens qui pourtant s'affirment haut et fort comme étant des scientifiques, les plus spécialisés ayant en plus de leur doctorat de médecine un doctorat es-sciences, sombrer dans de tels errements ! A croire que sortis de leur discipline, leur seul bagage intellectuel ait été pioché dans des guides Marabout. Certes ma patiente est un peu fragile mais qui ne le serait pas devenu quand depuis quatre longues années, on erre de médecin en médecin, racontant sans cesse ses symptômes sans avoir le moindre début d'explication ?

Au bout d'un mois, je suis catégorique et je lui dis qu'à mon sens, les symptômes qu'elle présente ne sont pas psychologiques mais physiologiques car je ne vois rien qui puisse les expliquer. Elle est bouleversée par ce que je le suis parce que cela fait quatre ans qu'elle tourne de médecin en médecin et que tous lui ont dit, devant l'incapacité à porter un diagnostic, que c'était psy, que c'était dans la tête, que ses chutes étaient le produit de son inconscient. Et puis la pauvre ayant fait un gros épisode dépressif, il suffit qu'elle le mentionne pour voir les médecins la cataloguer comme psy. C'est une femme, divorcée et vivant seule et de surcroît une littéraire, toute ce qu'il faut pour être assignée à résidence dans la case psy !

Nanti de ma simple bonne volonté et du petit réseau de médecins que je connais, je l'incite à reprendre rendez-vous afin de refaire des examens. Les résultats sont variables en fonction des médecins qu'elle consulte. Deux d'entre eux sont assez honnêtes pur lui dire qu'ils ne comprennent pas, sans pour autant tenter de comprendre ou de l'orienter vers un confrère. Non, ils la laissent là avec ses chutes qui, étant de plus en plus fréquentes, l'empêchent de mener toute vie sociale. Pour le coup, si elle n'avait aucun symptômes psychologique, la vie de recluse qu'elle mène maintenant commence à avoir de sévères répercussions sur son état mental.

A l'oppose d'autres médecins n'ayant rient trouvé de patent, se jettent à corps perdu dans la psychologie. C'est ainsi qu'un rhumatologue lui dit que si elle chute, c'est sans doute parce qu'elle n'a pas accepté son divorce difficile et qu'elle a du mal à aller de l'avant. Ceci dit la pire explication revient à une généraliste de mes amies, qui a pourtant un excellent diagnostic. Elle s'affirme catégorique en me disant que ma patiente est une grande hystérique qui fait exprès de tomber pour attirer l'attention sur elle. Et quand je lui demande : alors moi je suis le roi des cons et je suis passé à côté d'une explication aussi basique ? Et là, mon amie me rétorque que c'est fort possible parce que, comme j'ai beaucoup d'affection pour mes patients, je suis en mesure de me faire piéger.

J'ai beau lui expliquer qu eje l'ai vue de mes propres yeux, tomber et que cela n'avait rien d'inconscient ni d'hystérique, elle n'en démord pas, elle ne veut pas croire à une cause physiologique. Et pourtant, je me souviens encore de ce jour où alors qu’elle faisait quelques pas, ma patiente est tombée en arrière. Elle ne s'est pas affaissée, non bien au contraire. On l'aurait dit comme soumise à un sorte de choc électrique, un coup de Taser. Elle a eu un sursaut et est tombée en arrière. C'était si soudain que je n'ai rien pu faire pour la retenir.

Finalement, c'est assez amusant de me retrouver dans la peau d'une maman trop tolérante qui se laisserait bouffer par son grand ado par excès d’instinct maternel. De plus, passer à côté de l'hystérie m'aurait vraiment fait chier parce qu'il est évident que face à des symptômes non expliqués, c'est ce sur quoi l'on saute depuis les séances du bon docteur Charcot avec sa patiente Blanche. On peut d'ailleurs se demander si la pauvre Blanche Wittman, amoureuse de son médecin, ne se serait pas laissé aller à des manifestations théâtrales pour le simple plaisir de rester sous les feux des projecteurs et de susciter son intérêt. Blanche aurait alors été une esclave cherchant un maitre sur qu régner, selon le mot de Lacan, et le pauvre Charcot, égocentrique et manipulateur aurait été pris à son propre piège.

De toutes ces pérégrinations médicales, ma patiente et moi ne ramèneront rien de probant. Ceux qu'elle a consulté la pensent tout juste bonne à hanter les cabinets de psy. Et tandis qu'une moitié imaginent qu'elle pourrait produire ces curieux symptômes de manière inconsciente, l'autre moitié pensent qu'au contraire, elle feint et n'est qu'une manipulatrice. Et je la récupère quand elle ne sait plus vers qui se tourner.

Et toujours et encore, je lui dis que selon moi, ce n'est pas psy. Elle me demande un jour si j'en suis persuadé et je lui réponds que oui, j'en suis persuadé. Et quand elle me demande ce qu'elle a, je suis incapable de lui répondre parce que justement, je ne suis pas médecin mais que je suis juste capable de procéder par élimination.

Je lui explique alors que cela aurait pu être expliqué par de l'hystérie, pourvu que l'on croie encore à cette explication un peu bancale, que ce pourrait être un trouble somatoforme, mais qu'elle est trop cultivée et qu'elle communique trop bien pour que cela en soit, ou bien par un syndrome de Münchhausen, auquel cas il me serait impossible de le savoir à moins d'installer des caméras chez elle pour savoir si elle tombe vraiment. Voilà les seules explications que je lui donne. Je lui parle aussi d'astasie-abasie dont les causes sont multifactorielles et nécessitent des examens.

La seule aide que je puisse lui procurer, c'est de la croire et de l'accompagner, sans bien savoir où cela nous mènera. Je lui explique qu'il faudrait qu'elle se fasse hospitalier dans un service de médecine interne où elle subira une batterie de tests. C'est alors qu'elle me donne l'élément clé qui la sauvera. Elle m'explique que voici quatre ans, alors qu’elle vivait sur la rive gauche, elle avait un excellent généraliste, un jeune très capable et sympathique. Qu'à cela ne tienne, autant faire appel à lui. Elle prend donc un énième rendez-vous.

Après avoir ce médecin, elle m'explique qu'il aimerait que je l'appelle ce que je fais immédiatement. Je suis agréablement surpris de tomber sur un type sympa et ouvert et qui me dit immédiatement que connaissant bien Madame X, il ne croit pas du tout à la cause psychologique et qu'il pense, tout comme moi, qu'il faudrait la faire hospitaliser dans un service de médecine interne. Et il rajoute qu'il se souvient qu'en faculté de médecine, on lui a enseigné que le diagnostic psychologique n'était posé qu'en dernier recours après que tout ait été envisagé pour expliquer les symptômes ! Enfin, un type carré qui croit en sa discipline ! Je suis ravi.

Il rédige donc un courrier circonstancié dans lequel il expose les symptômes et précise bien que la cause psychologique a été formellement écartée, au cas ou les nouveaux médecins examinant notre patiente commune se jetteraient encore sur cette origine comme un chien sur un os. Ma patiente est donc hospitalisée un jeudi et j'attends l’ambulance avec elle parce qu'elle est très anxieuse à l'idée que personne ne trouve jamais ce qu'elle a.

Deux jours après, elle me téléphone paniquée, deux internes sont venus la voir et lui ont encore parlé d'une possible cause psychologique. Elle n'en peut plus et me demande conseil. Je lui dis de rester ferme et de mettre à la porte ces deux idiots après leur avoir enjoint de relire la lettre motivant son admission sur laquelle figure que toute cause psychologique a été écartée. Je lui dis aussi qu'elle est en droit de se mettre en colère et d'exiger que les soignants remplissent leur obligation de moyens sans sombrer dans l'odieuse et facile explication psy qui expliquerait tout comme le font les contes de fées.

Finalement, devant sa fermeté c'est semble-t-il le chef de service qui vient la voir et supervise les examens. Il constate simplement une astasie-abasie sans pour autant parvenir en à préciser les causes. Mais le fait pour ma patiente d'avoir enfin un diagnostic donné par un médecin, qui ne parle pas de causes psychologiques évidentes, a l'effet d'un électrochoc et c'est avec une grande détermination qu'elle décide de suivre une rééducation kinésithérapique faite dans un centre spécialisé.

Bien sur le diagnostic d'abasie essentielle soit un peu tiré par les cheveux dans la mesure où il se borne à constater qu'elle a du mal à marcher sans tomber sans en expliquer clairement les causes, lesquelles pourraient être psychologiques (encore !) ou bien neurologiques. L'astasie-abasie est simplement l'impossibilité de marcher ou de se tenir debout. C'est un constat issu de l'observation de symptômes, une approche purement descriptive, et non un diagnostic  qui ponterait clairement une cause bien définie. En revanche, il est certain que des chutes répétées entrainent forcément une phobie de la marche, laquelle est purement psychologique et que l'on nomme stasobasophobie. Et justement en l'absence tout diagnostic crédible ou du moins de prise en charge sérieuse montrant au patient qu'on s'occupe réellement de lui, qu'on le CROIT et qu'on l'aide, cette phobie ne peut aller qu'en s'accentuant.

Vous pourrez lire toute la production sur cette pathologie sans jamais rien savoir de ce qu'elle recouvre réellement. Lorsque l'on trouve l'origine neurologique, on parle d'astasie-abasie  secondaire, la difficulté à marcher devenant un symptôme issu d'une autre pathologie et lorsque l'on ne sait pas d'où cela vient, on parle simplement d'astasie-abasie psychogène, laissant la responsabilité totale de ses symptômes que la médecine ne peut expliquer au patient. C'est encore un no man's land entre neurologie et psychiatrie, un territoire sans doute insuffisamment exploré pour que l'on sache à quoi l'on a à faire. Dans tous les cas, c'est l'affaire des médecins et non la mienne. Je peux aider, accompagner, consoler, etc., mais je ne me sens aucunement capable de rendre la marche à un sujet âgé qui fait des chutes !

Bref ce diagnostic n'en est pas vraiment un, ce n'est qu'un constat, une simple approche issue de l'observation et rien d'autre, mais cela aura suffit (pour combien de temps je ne saurais le dire), donner à ma patiente l'envie de suivre un programme de rééducation intensif et de se prendre en charge. 

Pour ma part, même si je ne peux produire aucune preuve formelle, je n'en démordrai pas : ce n'était pas psy !Je l'ai vue tomber devant moi et c'était spectaculaire ! Aujourd'hui encore, je suis un peu David Vincent, j'ai vu des choses mais personne ne me croit !

10 Comments:

Anonymous Anonyme said...

C'est triste cette histoire. Donc le Docteur House est le Père Noël, il n'existe pas en vrai ?

14/5/13 1:17 PM  
Blogger allo said...

http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/vertiges-position.htm

14/5/13 9:18 PM  
Blogger allo said...

VPPB ?

http://www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/vertiges-position.htm

14/5/13 9:19 PM  
Blogger Lucie Trier said...

Cette fois, cet article effleure la perfection. Signé le Juge Holmes

15/5/13 4:06 AM  
Blogger E-S said...

"Elle est bouleversée par ce que je le suis parce que cela fait quatre ans qu'elle tourne de médecin en médecin et que tous lui ont dit, devant l'incapacité à porter un diagnostic, que c'était psy, que c'était dans la tête, que ses chutes étaient le produit de son inconscient."

Et c'est incroyablement frustrant à vivre !

Il m'arrive la même chose: j'ai, depuis aussi loin que je puisse m'en souvenir, des crises brutales de type hypoglycémie mais additionnées de sueurs froides intenses, vertiges, nausées s'achevant généralement en série de vomissements, perte de conscience et en bonus paralysie des membres. Ça arrive la nuit quand il fait chaud, ça arrive après un effort intense, ou encore ça arrive quand je frôle l'hypothermie.

J'en ai parlé à plusieurs médecins, j'ai fait une bonne vingtaine de tests de toutes sortes (prises de sang, radios, ECG, etc.). Et j'ai eu une explication différente par médecin: si la dernière crise s'est produite à une époque de grand stress, c'était 'forcément' de la spasmophilie - donc, "dans la tête". Quand ça se produisait à une époque où je prenais des suppléments de vitamine D, c'était 'forcément' parce que j'en prenais trop sans faire attention... Peu importe ce que je raconte, c'est toujours la même rengaine, je dois 'forcément' m'infliger ces crises inconsciemment, soit par un comportement à risque soit par pure panique...

J'ai eu la chance, comme cette dame, de tomber sur un psy qui m'a dit franchement que je n'avais pas de problème dans ma tête et que ça ne servait à rien de venir le voir. Une grande bouffée d'espoir !

Du coup j'ai fait mes propres expériences à un seul sujet pour au moins déblayer la piste, et ça donne des résultats, même si c'est risqué. Mais en attendant, j'ai quand même pas mal perdu confiance en la profession médicale... On a vraiment l'impression d'être pris pour un demeuré ou un affabulateur, par moment, surtout quand on a en plus le malheur d'être intellectuellement curieux et capable d'appréhender avec esprit critique la masse d'informations médicales accessible sur l'internet.

Pour en revenir à cette dame, dire qu'elle a une abasie c'est une lapalissade, une façon ampoulée de préciser ses symptômes, qui ne les explique pas pour autant... C'est ça qu'ils apprennent à faire en fac de médecine ? L'autre travers que j'ai remarqué, c'est à quel point ils ont tendance à considérer qu'en dehors de ce qu'ils ont appris, il n'existe rien. Les généralistes sont nuls en endocrinologie, les endocrinos sont de vraies quiches en neurologie, etc. Alors discuter de possible syndrome qui s'exprime de manière diffuse dans plusieurs de ces domaines tourne assez souvent au dialogue de sourds...

Bref, il ne faut pas avoir peur de secouer l'interlocuteur, par exemple c'est en m'engueulant pendant vingt bonnes minutes avec mon généraliste que j'ai fini par avoir un début de piste, qui après expérimentation personnelle commence à être payante. Il ne faut pas baisser les bras !

16/5/13 8:33 PM  
Blogger philippe psy said...

Merci pour vos commentaires, en vous souvenant que je ne me fais pas le procureur de la médecine d'état mais simplement le pourfendeur des branleurs qui, comme on le sait, sont présents dans toutes les professions.

Merci à vous GM-Vdl pour votre témoignage en espérant que vous trouverez quelqu'un qui puisse vous aider. Au cas ou, je connais un neurologue qui m'envoie des mails et me dit être passionné par ces histoires compliquées :)

17/5/13 3:00 AM  
Blogger allo said...

Comme le lien que j'ai signalé, les vertiges de position peuvent être issus de désordres cristallins de l'oreille interne dus à des chocs par exemple, comme une baffe ou une chute.

Des manœuvres kiné sont susceptibles de les résoudre.

18/5/13 2:58 PM  
Blogger philippe psy said...

@Olaf : oh mais c'est le truc le plus simple ça. Ce fut envisagé. Il y a un neurologue champenois qui se penche sur le sujet. Si les parisiens ne trouvent pas, je donnerai son adresse à ma patiente :) Sur les quelques milliers de médecins, il doit y en avoir un moins nul que les autres !

19/5/13 7:44 PM  
Blogger Unknown said...

mais pourquoi avoir tous tenté pour guérir cette patiente? après tout si son cas relevait de la psy ce n'était plus votre problème; était ce pour la conserver le plus longtemps en thérapie pour des raisons financières tout en sachant que vous ne parviendriez pas à la guérir tout seul? ou alors vouloir la formater à un idéal féminin qui vous correspondait?

25/5/13 11:51 AM  
Blogger philippe psy said...

@Monique : on appelle cela l'obligation de moyen. Je n'allais pas l'abandonner à elle-même en lui disant "pas mon boulot". Un diagnostic différentiel était nécessaire. Elle l'a obtenu et son anxiété a baissé. Pour moi c'est un succès et rien de plus.

25/5/13 4:08 PM  

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